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Pas loin d’être considéré comme un héros et un génie tactique le mois dernier, Thomas Tuchel a déjà quitté les étoiles pour remettre les pieds sur terre. Dans un contexte particulier, le PSG a commencé sa saison avec deux défaites, dont un revers contre le rival marseillais dans une rencontre jugée « impressionnante » par le technicien allemand. À dix mois de la fin de son contrat à Paris, Tuchel se retrouve face à des limites que l’épopée européenne de l’été ne peut pas masquer.
La fuite des principes
Cette défaite 1-0 du PSG, la troisième d’affilée et la deuxième en deux journées de championnat, serait donc la faute à pas de chance. L’entraîneur parisien l’a même répété après 48 heures de réflexion et à la veille d’une nouvelle rencontre face à Metz. Un grand classique chez Thomas Tuchel, qui avait déjà dit ceci après la finale perdue contre le Bayern Munich le mois dernier : « Il nous a manqué le premier but. Je suis persuadé que si on marque en premier, on gagne ce match 1-0. (…) Qu’est-ce qu’il nous manque pour gagner ? C’est un concours de circonstances. Pour gagner, il faut un peu de chance, ça se joue à des petits détails. » Un autre coup du sort, décidément. Et le revers à Lens avec un groupe certes très amoindri ? « Je ne pense pas qu’on pouvait faire mieux » , avait balayé l’ancien du Borussia Dortmund après la rencontre. Quand ce n’est pas une question de réussite, c’est à cause du calendrier, de l’arbitre, des absences ou du climat nocif instauré par les médias. Ce n’est en revanche jamais la conséquence d’un collectif bancal, d’un plan défaillant (cf le huitième de finale aller à Dortmund) ou d’une incapacité à gérer l’aspect émotionnel d’une partie de foot comme celle de dimanche. Le constat est pourtant implacable : sans individualités performantes, Tuchel est un technicien perdu au PSG. Dimanche soir, l’Allemand comptait probablement sur Neymar et Ángel Di María pour faire la différence, il aura finalement vu les deux joueurs – cramés physiquement après l’heure de jeu – tomber dans le piège de la nervosité tendu par les Marseillais.
Tuchel n’est pas un génie de la com’, c’est un fait. Mais le coach avait au moins eu le mérite d’être séduisant dans le discours comme dans les actes lors de ses premiers mois sur le banc du PSG. Elle semble loin l’époque où l’entraîneur longiligne donnait des éclairages sur le jeu de son Dortmund avec un grand sourire sur le plateau de RMC Sport. Aujourd’hui, la fameuse flexibilité tactique prônée lors de ses six premiers mois ressemble plus à du tâtonnement et de la panique qu’à une maîtrise impeccable de son sujet. À force de trop vouloir câliner Neymar et Mbappé, deux joueurs qu’il vaut mieux avoir dans sa poche quand on dirige le PSG, Tuchel en a oublié de construire un collectif qui tient la route. Depuis la déroute contre Manchester United en huitième de finale retour de Ligue des champions, vécu comme un traumatisme, les vrais matchs références se comptent sur les doigts des deux mains. Le dernier en date, celui contre le RB Leipzig, ne peut pas masquer les lacunes entrevues contre l’Atalanta, le Bayern ou même avant la coupure du championnat. Le coach parisien a perdu son fil conducteur, comme Unai Emery avant lui. Non, Thomas Tuchel n’était pas un génie après avoir conduit le PSG en finale de C1 le mois dernier, et il n’est pas non plus un raté après avoir perdu deux matchs consécutifs en Ligue 1. Mais ce qu’il montre à Paris depuis plus de deux ans est insuffisant, pour ne pas employer le mot décevant.
Par Clément Gavard
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