5G: Quand Véran et Borne demandaient au Premier ministre de patienter

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Quand Borne et Véran demandaient au Premier ministre d’attendre le rapport de l’Anses pour la 5G

POLITIQUE – L’été porte-t-il conseil? Depuis que le débat sur la 5G est revenu sur la table, les ministres multiplient les plaidoyer pour vanter les mérites de la technologie de téléphonie mobile, dont les fréquences doivent être attribuées à partir de la fin de ce mois de septembre. Emmanuel Macron a lui même expliqué, le 14 septembre, que la France allait prendre ce “tournant”, ironisant sur ceux qui préféreraient “le modèle Amish” et le “retour à la lampe à huile”.

Pourtant il y a de cela trois mois, le gouvernement ne semblait pas unanime sur ce calendrier. Reprenant les conclusions de la Convention citoyenne pour le climat -et leur demande de moratoire- Élisabeth Borne, alors ministre de la Transition écologique, et son collègue au ministère de la Santé Olivier Véran avaient demandé, par courrier, au Premier ministre de l’époque Édouard Philippe de patienter. 

“Les citoyens demandent une évaluation des impacts en termes de santé et d’environnement. Il serait utile d’avoir l’évaluation de l’Anses (Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail) qui est attendue pour la fin du premier trimestre 2021. Je peux vous dire qu’avec Olivier Véran, nous venons de saisir le Premier ministre pour demander d’attendre cette évaluation avant le déploiement de la 5G”, expliquait le 21 juin au JDD celle qui est depuis devenue ministre du Travail.

Changement de pied?

Une demande visiblement restée lettre morte. Plusieurs collègues de ces deux ministres issus de la gauche ont confirmé depuis que l’attribution des fréquences n’attendrait pas. Le déploiement de la 5G ne se fera finalement qu’à la toute fin de l’année 2020. Soit quelques semaines avant le rendu des conclusions de l’Anses.

Ce qui ne semble plus déranger Olivier Véran. Le ministre de la Santé a vanté ce mercredi 16 septembre “la position vigilante et responsable” de la France “sur cette technologie porteuse de progrès.”

“Il n’existe aujourd’hui aucun effet néfaste avéré des radiofréquences sur la santé humaine en-dessous des limites fixées par la réglementation”, ajoute l’ancien député PS, en reprenant un appel d’Emmanuel Macron à la Convention citoyenne à ne pas faire de “polémique” sur le sujet. 

 

L’Anses pointait justement dès janvier 2020, ce manque de données scientifiques sur le sujet dans son rapport préliminaire. Contacté par Le HuffPost, le ministère de la Santé n’a pas souhaité expliquer le changement de pied d’Olivier Véran. Le ministère du Travail n’a pas donné suite non plus.

Qu’est-ce qui a changé depuis? 

Alors qu’est-ce qui a pu changer depuis le mois de juin et la missive envoyée au chef du gouvernement? Barbara Pompili, qui a remplacé Élisabeth Borne au ministère de la Transition écologique, s’appuie désormais sur les conclusions d’un rapport demandé par le gouvernement avant l’été pour dissiper les craintes de la Convention citoyenne. 

“On a un rapport qui est sorti hier (mardi) qui nous donne des données et qui nous précise que sur les bandes qui vont être occupées d’ici la fin de l’année il ne va y avoir en gros aucun risque si on respecte les normes,” a expliqué la ministre ce mercredi sur Europe 1.

Selon ce rapport, qui s’appuie sur “le consensus des agences sanitaires nationales et internationales”, il n’y a pas “d’effets néfastes avérés à court terme en-dessous” des valeurs limites recommandées concernant l’exposition aux ondes électromagnétiques.

Réalisé par le Conseil général de l’environnement et du développement durable, l’Inspection générale des affaires sociales, l’Inspection générale des finances et le Conseil général de l’économie, il explique également que les ”éventuels effets de long terme, cancérogènes ou non” sont “pour l’essentiel, non avérés selon les mêmes agences nationales et internationales.”

Dans un communiqué commun, Barbara Pompili, Olivier Véran, Cédric O et Bruno Le Maire s’engagent à en appliquer “les recommandations.” Le gouvernement entend notamment publier l’ensemble des informations dont il dispose s’agissant de la 5G. Le fameux rapport de l’Anses sera donc rendu public, mais trop tard quelles que soient ses conclusions. 

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