À Strasbourg, enquête ouverte après une étudiante agressée parce qu’elle portait une jupe

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AGRESSION – Une enquête a été ouverte à Strasbourg après la plainte déposée par une étudiante qui affirme avoir été frappée et insultée en pleine rue à Strasbourg par trois hommes au motif qu’elle portait une jupe, a indiqué la police ce mardi 22 septembre.

“Une plainte a été déposée au commissariat central de Strasbourg (dimanche) par une jeune femme qui a relaté une agression commise sur sa personne” vendredi 18 septembre près du centre-ville vers 14h “par trois individus qui lui reprochaient de porter une jupe”, a indiqué dans un communiqué la direction départementale de la sécurité publique (DDSP) du Bas-Rhin.

Une enquête a été ouverte “pour violences commises en réunion suivies d’une incapacité n’excédant pas 8 jours”, précise le communiqué, selon lequel la police procède “actuellement au recueil de témoignages et à l’exploitation des images de vidéo-protection”.

“Tu te tais salope et tu baisses les yeux”

La jeune femme, un étudiante strasbourgeoise de 22 ans prénommée Élisabeth, a détaillé son agression à France Bleu Alsace.

Elle rentrait chez elle à pied lorsqu’elle a croisé trois jeunes hommes: l’un d’eux “me dit ‘regardez cette pute en jupe’”, explique-t-elle dans une vidéo diffusée ce mardi sur le site de la radio et dans laquelle on distingue clairement son œil droit tuméfié. Élisabeth lâche un “pardon?” mais s’entend aussitôt répondre : “tu te tais salope et tu baisses les yeux”.

Deux de ses agresseurs lui empoignent alors chacun un bras tandis que le troisième lui assène un coup de poing en plein visage, avant que le trio ne prenne la fuite, selon la jeune femme.

Selon elle, une quinzaine de témoins ont assisté à la scène mais aucun ne l’a aidée ni appelé les secours.

Des agressions “insupportables et inexcusables”

Élisabeth a posté sur les réseaux sociaux des photos de son visage après l’agression, suscitant de très nombreuses réactions indignées.

“Ce qui se serait passé à Strasbourg est inadmissible. C’est pour défendre le droit des femmes à circuler librement que nous avons créé la verbalisation du harcèlement de rue en 2018”, a indiqué à l’AFP la ministre déléguée à la Citoyenneté, Marlène Schiappa, à l’origine de cette loi. Il y a eu 1831 verbalisations en France depuis la promulgation du texte, souligne-t-on dans l’entourage de la ministre.

“J’adresse tout mon soutien aux femmes qui doivent encore subir le harcèlement de rue et des agressions physiques ou sexuelles insupportables et inexcusables!”, a-t-elle ajouté.

“Toutes formes de violences sexistes et sexuelles dans l’espace public sont inadmissibles et je les condamne fermement”, a réagi la ministre déléguée à l’Égalité femmes-hommes, Élisabeth Moreno.

Maire EELV de Strasbourg, Jeanne Barseghian a salué le “courage inouï” de la jeune femme pour avoir pris “la parole publiquement”. “J’ai le sentiment qu’on en est encore au Moyen-âge sur ces questions”, a-t-elle ajouté.

Sur Twitter, la députée européenne centriste et ancienne maire de Strasbourg, Fabienne Keller, s’est dite “choquée par ces actes révoltants qui se multiplient dans des proportions alarmantes”.

Selon les chiffres de la DDSP, “les outrages sexistes sont en légère augmentation” dans le Bas-Rhin, avec “28 faits en 2020 contre 26 en 2019″.

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