Après la mort de Samuel Paty, Hollande critique le « populisme » et la surenchère de certains

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THOMAS SAMSON / AFP

Hollande (ici en juillet 2019) critique la surenchère et le « populisme » après l’attentat de Conflans et appelle à l’état de droit

POLITIQUE – Le droit, encore le droit, rien que le droit. François Hollande prend la parole, ce samedi 24 octobre dans Libération, une semaine après l’assassinat du professeur d’histoire-géographie Samuel Paty. L’ancien président de la République, confronté à une vague d’attentats islamistes pendant son mandat, répond aux attaques en “complaisance” faites à la gauche, et critique l’attitude d’une partie de la classe politique dans sa réponse au terrorisme. 

“Il faut frapper les milieux salafistes, qui portent pour le moins une responsabilité morale, et dissoudre les associations qui prônent un islamisme de combat. Mais cette réaction doit se faire dans le respect du droit”, tranche notamment l’ancien chef de l’État, alors que la riposte de Gérald Darmanin -et ses justifications- ont pu crisper une partie de la gauche au lendemain de l’attaque de Conflans.

“Je connais ces situations qui incitent à avancer, sous le coup de l’émotion ou par calcul politique, des propositions qui se révèlent aussi irréalistes qu’inconstitutionnelles”, ajoute celui qui avait porté la déchéance de la nationalité en 2015, avant d’y renoncer. ”À l’expérience, je vous assure qu’il vaut mieux appliquer scrupuleusement et fermement les textes existants plutôt qu’improviser des dispositions de circonstance qui resteront lettre morte”, assure désormais François Hollande, toujours à Libé.

“Ce sont toujours les mêmes incantations venant des mêmes groupes politiques”

Alors que le gouvernement, notamment, s’attaque à la “complaisance” d’une partie de la gauche avec l’islam radical, l’ancien chef de l’État s’en prend à la droite et à l’extrême droite qui rivalisent de mauvaises propositions, selon lui.

“Ce sont toujours les mêmes incantations venant des mêmes groupes politiques, dont sont d’ailleurs issus plusieurs membres du gouvernement actuel, notamment le Premier ministre et le ministre de l’Intérieur”, analyse-t-il avant d’énumérer: “on exige l’enfermement des fichés S, alors que nous savons que nul ne peut être interné sans une décision de justice; on demande l’expulsion des étrangers condamnés, alors qu’il faut pour ce faire obtenir l’accord du pays d’origine; on prétend revenir sur le regroupement familial, au mépris du droit européen.”

Interrogé sur la récente sortie du ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin, qui estimait que “le communautarisme commence dans les rayons” de supermarché, l’ancien président de la République répond “bazar” et “confusion.” “Le populisme commence dans les rayons de l’amalgame et le bazar de la confusion. Que des commerces proposent à certains de leurs clients des aliments correspondant à leur pratique religieuse, c’est leur liberté”, tranche-t-il. 

Face à ces réponses, inadaptées à ses yeux, François Hollande appelle donc au rassemblement de la gauche pour qu’elle soit “fer de lance de cette mobilisation.” De toute la gauche? Non, l’ancien chef de l’État, comme Jean-Michel Blanquer, Gabriel Attal ou Manuel Valls ces derniers jours, dénonce “des accommodements inadmissibles” de plusieurs responsables dont certains ont “encore très récemment” “pu côtoyer un théologien lié aux Frères musulmans.”

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