Daniel Cordier, qui fut secrétaire de Jean Moulin, est mort

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Jean-Luc PETIT via Getty Images

Ancien secrétaire personnel de Jean Moulin, Daniel Cordier était l’un des deux derniers Compagnons de la Libération encore en vie. Il est décédé à l’âge de 100 ans (photo d’archive du 17 juin 2014 à Paris).

HISTOIRE DE FRANCE – La Résistance perd l’un de ses symboles. Ce vendredi 20 novembre, plusieurs sources concordantes ont annoncé la mort de Daniel Cordier, qui avait fêté ses cent ans durant l’été, ancien secrétaire personnel de Jean Moulin durant l’Occupation. Il était l’un des deux derniers Compagnons de la Libération en vie et laisse donc seul Hubert Germain. 

Né le 10 août 1920, ce jeune Bordelais, militant maurrassien et monarchiste, avait rallié la France Libre fin juin 1940 à Londres. “Je suis le fils de la guerre de 1914. Mon enfance, ce sont les monuments aux morts, les mutilés, etc. Alors, en 1940, quand la France a perdu la guerre qu’elle avait gagnée vingt ans plus tôt, ça a été pour moi insupportable”, confiait-il il y a quelques années.

À l’été 1941, il est nommé au service “Action” du Bureau central de Renseignements et d’Action (BCRA), les services secrets des Forces françaises libres (FFL) et emprunte le nom de code “Caracalla”.

Parachuté en France en 1942, il est rapidement embauché comme secrétaire par Jean Moulin à Lyon et reste au service de cette figure de la résistance jusqu’à l’arrestation de ce dernier en juin 1943. Pourchassé par la Gestapo, Daniel Cordier retourne en Angleterre et continue de travailler pour le BCRA.

L’une des mémoires de la Résistance

Marchand de tableaux d’art contemporain et galeriste réputé après la guerre, il a donné des centaines d’œuvres au Musée Georges-Pompidou. En 1983, il a publié une colossale biographie de Jean Moulin et aura été depuis la fin de la Seconde guerre mondiale l’une des voix de la mémoire du conflit et de la Résistance. Ce vendredi 20 novembre, Emmanuel Macron a annoncé qu’un hommage national serait rendu à Daniel Cordier. 

Après la disparition de Daniel Cordier, un seul compagnon de la Libération est donc encore vivant, Hubert Germain, lui aussi centenaire, sur les 1.038 distingués par le général de Gaulle pour leur engagement au sein de la France libre pendant l’Occupation allemande.  

Il est prévu que le dernier des Compagnons qui décèdera sera inhumé au Mont-Valérien, le principal lieu d’exécution de résistants et d’otages par l’armée allemande durant la Seconde guerre mondiale. Daniel Cordier, lui, avait expliqué ne pas vouloir être le dernier à partir, espérant pouvoir être enterré près de Cannes où il vivait. Le jour de son 100e anniversaire, le 20 août dernier, Emmanuel Macron lui avait téléphoné, le remerciant “pour l’exemple donné” durant la guerre et après. 

À voir également sur le HuffPost: Macron rend hommage à de Gaulle et son “esprit de résistance”



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