Dans la course aux vaccins Covid-19, la Suisse joue le contretemps

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yalcinsonat1 via Getty Images

La Suisse joue la prudence (ou son propre tempo) pour autoriser les premiers vaccins contre le Covid-19

VACCINS – Dans la course mondiale à la vaccination, la Suisse joue à contretemps. Les vaccins contre le Covid-19 n’arriveront pas avant le premier trimestre 2021, a annoncé le numéro deux de Swissmedic, l’agence helvétique du médicament le 25 novembre. En conférence de presse le 1er décembre, l’autorité de régulation persiste: selon elle, il est trop tôt pour réfléchir à une éventuelle autorisation de mise sur le marché des molécules développées par Pfizer et Moderna. 

Une position singulière, alors que la plupart des pays occidentaux se ruent sur les vaccins des deux laboratoires. Au Royaume-Uni, les vaccins Pfizer sont déjà disponibles dans les hôpitaux. Ce n’est plus qu’une question d’heures aux États-Unis, selon plusieurs médias américains et les résultats de la procédure d’autorisation de mise sur le marché en Europe devraient arriver dans les prochains jours. 

La Suisse se veut en dehors de cette agitation. Dans son entretien du 25 novembre à la RTS, Philippe Girad, le directeur adjoint de Swissmedic louait la prudence locale sur la question: “Swissmedic et les autres autorités cantonales et fédérales mettent l’accent sur la sécurité du vaccin”, affirmait-il, pour justifier le tempo helvétique et tacler au passage ses homologues européens et américains. Cette différence de calendrier repose en réalité sur une particularité administrative locale. 

La suisse ne dispose pas de procédure d’urgence

Si les agences américaines et européennes du médicament peuvent se prononcer aussi vite, c’est parce qu’elles disposent de procédures d’homologation d’urgence. Ces dernières permettent de raccourcir les délais, en examinant au fur et à mesure les données des industriels et non pas à la fin de l’essai. 

Contrairement à de nombreux autres pays occidentaux, la Suisse ne dispose pas de procédures d’homologation en urgence, explique Claire-Anne Siegrist, la directrice du centre de vaccinologie des Hôpitaux universitaires de Genève, dans un entretien à l’AFP. Le fonctionnement Suisse ne prévoit aucun écart, même en cas de situation dramatique. 

Si l’agence du médicament a toutefois promis de rendre son verdict un peu plus tôt qu’à l’accoutumée, elle se donne quand même quelques mois de plus que l’Europe et les USA, ce qui permettra de prendre en compte les données des pays ayant commencé leur vaccination, explique Claire-Anne Siegrist. Ce choix permettrait de rassurer la population. Entre 30 et 50% de la population hésiterait à se faire vacciner, selon elle.  

C’est aussi un pari particulièrement risqué. L’agence helvétique du médicament refuse tout empressement, malgré un bilan sanitaire qui s’aggrave ces derniers temps. Rapporté à la taille de sa population (8,5 millions d’habitants), la Suisse compte actuellement et en moyenne, presque deux fois plus victime journalière du Covid-19 qu’en France. Chaque jour, 100 personnes décèdent à cause du coronavirus en Suisse. 

À voir également sur Le HuffPost: Alain Fischer, le Monsieur vaccin du gouvernement, détaille le fonctionnement des différents vaccins

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