Du poulet d’Ukraine se trouve peut-être dans votre assiette

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FOOD – Le poulet est partout. Rôti avec des pommes de terre le dimanche, froid en salade, cuisiné à l’asiatique, à la crème avec des champignons. Simple à cuisiner, porteuse d’une image de viande saine et garante d’un bon apport en protéines, cette volaille à la cote.

Mais, comme le montre France5 dans un documentaire diffusé ce dimanche 4 octobre, intitulé “Le poulet bat-il de l’aile?”, tous les poulets ne se valent pas. Si nous en consommons en moyenne 25kg par an, ce n’est pas toujours du Label rouge, ni du made in France, que nous avons dans l’assiette.

Et dans cette émission, France5 s’intéresse en partie à l’un des grands exportateurs de poulets en Europe, pourtant insoupçonné par une partie des consommateurs: l’Ukraine.

“Grenier à blé”

Quand il arrive en France, ce poulet serait de 50 à 70% moins cher que ses concurrents, apprend-on dans le documentaire. À cela, plusieurs raisons. Les salaires, moins élevés en Ukraine qu’en France, d’une part. Mais aussi le fait que ce pays est appelé le “grenier à blé de l’Europe”. Avec 40 millions d’hectares de terres agricoles très fertiles, les éleveurs ukrainiens n’ont besoin d’importer ni maïs ni soja. Ils ont tout “sur place” et effectuent eux-mêmes la transformation des aliments.

Et cette viande de volaille, pas chère, mais pas toujours de très bonne qualité, comme en témoignent deux testeurs présents dans le documentaire, est majoritairement exportée vers l’Union européenne. L’un des éleveurs rencontrés par France 5 affirme exporter 65% de sa production.

Pour cela, le poulet passe par l’un de ses voisins et membres de l’Union européenne, la Pologne, principale “porte d’entrée” de la volaille ukrainienne.

Comme l’expliquait au HuffPost, Vincent Chatellier, ingénieur de recherche à l’Inrae, au laboratoire d’Études et de recherches en économie sur les structures et marchés agricoles, ressources et territoires, on constate depuis quelques années un essor considérable des productions polonaises et ukrainiennes en Europe.

Porte d’entrée: la Pologne

Et, comme on peut le constater dans le graphique ci-dessous, la Pologne (qui est, on le rappelle, la porte d’entrée des volailles ukrainiennes), est un fournisseur de plus en plus important de la France.

Or, il faut savoir qu’en dehors du domicile, environ 80% de la volaille est importée d’un autre pays. Et donc peut-être d’Ukraine.

En mai 2019, Pauline Di Nicolantonio, chargée de campagne pour l’ONG Welfarm, s’indignait de cet essor, rappelant l’incertitude quant à la qualité de la volaille importée. “L’Ukraine n’applique pas, à ce jour, les réglementations européennes de protection animale”, soulignait-elle dans une tribune publiée par Libération. Les poulets de MHP (un géant de l’agroalimentaire ukrainien, NDLR) peuvent donc être exportés sur le marché communautaire sans aucune garantie en termes de densité, d’accès à la litière ou de lumière en bâtiment. Opaques, les fermes-usines de MHP sont fermées aux ONG de protection animale, ainsi qu’aux experts indépendants depuis plus de deux ans.”

Mais quand France 5 demande à certains consommateurs s’ils mangent du poulet ukrainien, tous affirment ne pas savoir, ou répondent par la négative. “Je n’ai jamais mangé de poulet ukrainien ou polonais, à ce que je sache”, répond l’une. “Ça ne me dit rien”, “jamais”, répondent les autres. Et pourtant.

À voir également sur Le HuffPost: On a testé la recette secrète du poulet KFC

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