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POLITIQUE – À chacun ses mots. Mais les propos de Gérald Darmanin au cœur de l’été pour dénoncer ce qu’il appelle, comme le Rassemblement national, “l’ensauvagement” de la société, est loin de faire l’unanimité au sein du gouvernement.
Après Jean Castex qui n’a pas souhaité reprendre à son compte l’expression, comme une grande partie de la majorité parlementaire LREM, c’est au tour d’Éric Dupond-Moretti de s’en désolidariser, sans le dire tel quel. Dans un habile tour de passe-passe oratoire dont il a le secret, le garde des Sceaux, invité d’Europe 1 ce 1er septembre affiche son opinion sur le sujet:
Eric Dupond-Moretti : « L »ensauvagement’ est un mot qui développe le sentiment d’insécurité (…) L’insécurité il faut la combattre, le sentiment d’insécurité c’est plus difficile »#Europe1pic.twitter.com/Xb0g1IVUMQ
— Europe 1 🎧🌍📻 (@Europe1) September 1, 2020
“Je ne le reprends pas, c’est une question de sensibilité, chacun utilise les mots qu’il veut utiliser”, déclare Éric Dupond-Moretti en ajoutant “le ministre de l’Intérieur, c’est le ministre de l’Intérieur”. Façon “lui c’est lui et moi c’est moi” de Laurent Fabius à François Mitterrand dans les années 1980.
“Discours populiste”
“L’ensauvagement, c’est un mot qui développe le sentiment d’insécurité. Pire que l’insécurité, il y a le sentiment d’insécurité”, poursuit l’ancien ténor du barreau.
“Ensuite vous avez le discours populiste, la surenchère, ceux qui en rajoutent en permanence”, ajoute le ministre sans jamais nommer son collègue de Beauvau mais ciblant les critiques venues de la droite et de l’extrême droite ce week-end après les aveux du pédocriminel récidiviste qui a violé et tué une adolescente de 15 août le 20 août à Nantes.
“Je veux m’adresser à l’intelligence des Français et pas à leurs bas instincts parce que le sentiment d’insécurité, c’est de l’ordre du fantasme”, conclut Dupond-Moretti citant pêle-mêle “Nadine Morano” ou encore “Xavier Bertrand” qui “reprend les mots du Rassemblement national” quand il parle d’un ”été orange mécanique”. “Il pourrait faire un ticket avec Marine Le Pen”, ironise le garde des Sceaux. Rien, en revanche sur son collègue de l’Intérieur très proche de Xavier Bertrand, qui vient du même camp et pioche lui aussi dans les termes chers à l’extrême droite. Habile.
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