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DAVID NIVIERE via Getty Images
POLITIQUE – Pour Éric Ciotti, la polémique est “démagogique”. Ces derniers jours, trois députées LREM du Var, Sereine Mauborgne, Cécile Muschotti et Valérie Gomez-Bassac ont publiquement déploré que l’enveloppe allouée aux frais courants des députés ait été augmentée en période de pandémie.
En effet, les trois questeurs de l’Assemblée (Éric Ciotti, Laurianne Rossi et Florian Bachelier ont pour rôle de contrôler le fonctionnement administratif et financier de l’Assemblée nationale) ont récemment décrété à la majorité -Laurianne Rossi se prononçant vivement contre- que de 18.950 euros annuels, la dotation matérielle des députés (DMD) allait passer à 21.700 euros, soit une augmentation de 15%.
Pour rappel, la DMD est une somme plafond qui permet, comme le précise le site de l’Assemblée, “de prendre en charge les courses en taxi ou en VTC, les dépenses de téléphonie, de courrier, etc.”
Des dépenses qui ont “augmenté” avec le covid-19
Or cette décision n’a pas plu à tout le monde dans l’hémicycle, certains élus regrettant le symbole envoyé par une telle hausse, surtout à l’heure de la pandémie de Covid-19, qui influence négativement et durablement les conditions de vie de nombreux Français. “Il n’est pas raisonnable ni sérieux d’augmenter les dépenses de l’Assemblée pour satisfaire aux attentes de quelques collègues dispendieux”, s’agaçaient notamment les trois élues varoises.
“C’est très difficilement explicable surtout quand on regarde les statistiques d’utilisation de cette enveloppe”, appuyait d’ailleurs Laurianne Rossi, la seule des questeurs à se prononcer contre la hausse.
Pourtant, comme l’a expliqué Éric Ciotti, c’est justement cette situation sanitaire qui justifie selon lui l’augmentation de l’enveloppe des députés. “Avec la crise et le télétravail, de nombreux députés ont vu leurs dépenses d’informatique et d’affranchissement augmenter”, a déclaré l’élu des Alpes-Maritimes. “C’est pour cela que nous avons choisi de rehausser leur forfait maximal potentiel de 237 € par mois, grâce à d’importantes économies de gestion qui ont été faites par ailleurs.”
Comme il le rappelle en outre, cette somme est un plafond, “ce qui n’implique pas que les dépenses réelles l’atteignent forcément”. Éric Ciotti conclut: “Les députés doivent disposer des outils pour bien travailler. Il ne s’agit en aucun cas d’une rémunération.”
Ferrand appelle à ne pas “crier avec les loups”
Dans la même logique, alors qu’il était interpellé au cours d’une réunion du groupe LREM, le président de l’Assemblée Richard Ferrand a cherché à désamorcer la polémique. Il a notamment appelé ses collègues à ne pas “céder à la démagogie” et à éviter de “crier avec les loups”.
D’après nos confrères de LCP, Richard Ferrand a également rappelé que cette enveloppe pouvait servir à améliorer les conditions de travail des collaborateurs, et il a insisté sur la responsabilité individuelle de chacun, précisant que les sommes non utilisées revenaient quoi qu’il arrive dans les caisses de l’Assemblée.
L’augmentation est d’ailleurs financée sur les seules économies réalisées par la chambre basse du Parlement ces dernières années, sans que cela n’implique de frais supplémentaires pour les contribuables. L’occasion pour Richard Ferrand de répéter au groupe LREM que depuis les dernières législatives, 50 millions d’euros ont été épargnés par l’Assemblée nationale.
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