La privatisation de l’enseignement n’est qu’un détricotage des pères fondateurs de l’École – BLOG

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RENTRÉE DES CLASSES – “Promis, juré, craché” comme on le dit dans les cours d’école! Le monde d’après et donc l’école d’après ne seraient pas comme celle d’avant! Mais c’est un peu le tournis que nous avons. Car entre le “vieux monde” de 2017 qui allait céder la place au “Nouveau Monde” et celui d’après la crise de la covid, ou plutôt devrai-je dire pour être plus juste, d’après la période de confinement, qui sait vers où nous conduit le ministre de l’Éducation nationale.

Avant la crise sanitaire, le numérique devenait l’alpha et l’oméga de la “nouvelle” pédagogie ou pour le moins l’outil incontournable de demain. Avant cela, il y avait eu la vague liée aux neurosciences. Comme si nos gouvernants avaient besoin d’un “outil” magique qui résoudrait toutes les questions structurelles de notre école… Un peu comme l’homme providentiel doit impérativement incarner la présidence de la République tous les 5 ans maintenant. Et puis vint la crise, le confinement et ce qui était le veau d’or hier a été voué aux gémonies. Inégalités scolaires, sociales territoriales, fracture numérique…

Et ce qui hier s’était installé de manière un peu insidieuse puis de manière plus affirmée avec la complicité de l’État s’est amplifié: “Le secteur privé s’est installé au grand jour dans la grande maison républicaine de l’Éducation nationale”, comme le titrait justement Libération le 26 août dernier, donnant la parole à Rodrigo Arenas, co-président de la FCPE.

Qui a pu durant le confinement faire appel à toutes ces officines privées, offrant des cours de soutien comme on offre des produits avec des “packs” alléchants? Bien entendu, les familles les plus aisées, celles qui n’ont pas été ou peu touchées par le chômage partiel. Et ainsi, loin de dire que les enseignants n’ont pas fait de leur mieux dans des conditions et de travail et d’environnement sociétal pour le moins singulières, ces outils de marchandisation de l’école ont profité aussi des systèmes de déduction fiscale offerts par les gouvernements successifs.

Un faux mécénat, surfant sur la peur des familles

Mais effectivement, si chacun, et au premier chef le gouvernement et le président de la République pourront pleurer des larmes de crocodile sur les inégalités scolaires qui se sont accrues de manière exponentielle, qui a grand ouvert la porte de cette marchandisation? Et ce n’est pas tout! Tous les dispositifs – sport-santé-culture-civisme, ou bien l’attribution du label-école apprenante ont été là encore offerts sur un plateau à de grands groupes de la distribution.

Comme si la privatisation de l’école ou plutôt du système éducatif autrefois rampante était devenue manifeste et avait pignon sur rue? Un faux mécénat, surfant sur la peur des familles, s’appuyant un discours qui a tellement martelé les insuffisances d’un système à bout de souffle, des enseignants absents – les fameux 40 % de Monsieur Barbier, cet homme express des plateaux de télévision qui peut marteler des contrevérités à tour de bras sans contradicteurs, et le tour est joué!

Les écoles, toutes les écoles de la République, les enseignants, tous les enseignants, méritent d’être au cœur de la République avec les moyens de construire ce commun qui donne du sens au monde de demain. Et non poursuivre une marchandisation du service public d’éducation et de ceux qui lui sont associés par contrat.

Il s’agit de refuser cet approfondissement de l’arrivée du secteur privé dans notre secteur éducatif qui n’est qu’un dé-tricotage des pères fondateurs de l’école. Faire des écoles de la République des sous-écoles est inacceptable au motif que la concurrence et le secteur privé seraient plus efficients. A-t-on vu le secteur privé d’ailleurs s’intéresser au bien commun? Voilà un ambitieux projet pour l’école du monde d’après.

À voir également sur Le HuffPost: L’école française est-elle si nulle? Voici ce qu’en disent des lycéens

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