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RECHERCHE – Ils ne lâchent rien. Même si la loi de programmation de la recherche (LPR) a récemment été définitivement adoptée par l’Assemblée nationale, une centaine de professeurs, chercheurs et étudiants ont une fois de plus manifesté à Paris, jeudi 10 décembre, alors même que des juristes saisissent le Conseil constitutionnel pour tenter de faire invalider ce texte controversé au sein de la communauté scientifique.
Selon les informations du Monde, cet ultime recours dénonce une “atteinte aux principes d’égalité”, ”à la “liberté d’expression” ou encore ”à celui d’indépendance des enseignants-chercheurs”.
Comme vous pouvez le voir dans la vidéo en tête d’article, le renforcement du financement par projets, méthode de rémunération à durée déterminée des chercheurs faisant suite à des appels d’offres sur de grandes thématiques, figure parmi les principales préoccupations sur l’indépendance des chercheurs. Au micro du HuffPost, certains d’entre eux expliquent pourquoi.
Une enveloppe de 25 milliards d’euros
La LPR renforcera ainsi la recherche par appel à projets en fléchant l’essentiel des financements vers l’Agence nationale de la recherche (ANR) créée en 2005. Faute de moyens suffisants, celle-ci sélectionnait pour le gouvernement trop peu de projets (16% seulement sont retenus, bien en deçà des standards internationaux). La LPR vise un taux de réussite de 30%, pour soutenir une recherche “de qualité”, notamment les projets les “plus risqués et les plus originaux”, et mieux “rayonner”.
Il est prévu d’accroître son financement d’un milliard d’euros, en complément des financements “de base” des laboratoires dont les montants seront augmentés de 10% dès 2021, et de 25% à l’horizon 2023.
Ce choix est critiqué par de nombreux chercheurs qui déplorent une enveloppe insuffisante pour les crédits de base des laboratoires, dont les moyens n’ont cessé de décliner au fil des ans. Les opposants y voient la promotion d’une recherche sélective et de court terme, au détriment de la liberté académique: l’innovation, arguent-ils, est souvent le fruit du hasard et nécessite du temps long.
En somme, ce sont 25 milliards d’euros que le gouvernement promet d’injecter dans la recherche publique, étalés par marches progressives sur les dix prochaines années. L’objectif est qu’en 2030 le budget annuel de la recherche publique atteigne 20 milliards d’euros par an contre 15 actuellement. La France devrait ainsi respecter ses engagements pris à Lisbonne il y a 20 ans, selon lesquels chaque pays consacre 1% de son PIB à la recherche publique.
L’enveloppe globale est présentée comme “historique” mais de nombreuses critiques la jugent trop faible au démarrage, et sans garanties au cours des prochains quinquennats.
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