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ASSOCIATED PRESS
ÉTATS-UNIS – C’est ce qu’on appelle retourner sa veste. Ce vendredi 18 septembre, le chef républicain du Sénat Mitch McConnell a déclaré qu’il organiserait un vote à la chambre haute du Congrès si Donald Trump nommait avant l’élection du 3 novembre un successeur à Ruth Bader Ginsburg, décédée quelques heures plutôt. Une position à l’opposé de ce qu’il recommandait lorsque la situation s’était présentée sous la présidence Obama.
En février 2016, le juge conservateur Antonin Scalia décédait, laissant vacante sa place à la Cour Suprême américaine. Sa mort — comme celle de “RBG” ce vendredi — intervenait en pleine année électorale, et donnait l’occasion au président sortant d’installer un juge progressiste au sein de la plus haute juridiction américaine. Barack Obama aurait ainsi pu faire basculer l’équilibre de la Cour, jusqu’alors dominée par les conservateurs.
Mais la nomination d’un nouveau juge ne peut se faire sans la validation du Sénat, qui à l’époque déjà était acquis aux républicains. Et Mitch McConnell, chef des républicains, avait catégoriquement refusé d’auditionner le candidat proposé par Barack Obama. “Le peuple américain devrait avoir son mot à dire dans le choix du prochain juge de la Cour Suprême. De fait, le remplacement ne devrait pas avoir lieu avant que nous ayons un nouveau président”, avait-il déclaré à l’époque.
Cet argument, rejeté par les démocrates, avait finalement permis la nomination d’un juge conservateur proposé par Donald Trump et confirmé en février 2017.
“Les électeurs doivent choisir leur président, et le président doit proposer un juge au Sénat”
Quatre ans plus tard, à moins de deux mois de l’élection 2020, Mitch McConnell a radicalement changé d’avis: il se dit désormais prêt à auditionner le candidat proposé par Trump et ce, avant le scrutin du 3 novembre.
“Nous avons promis de travailler avec le président Trump et de soutenir son programme, notamment ses choix remarquables pour les postes de juges fédéraux”, a déclaré Mitch McConnell dans un communiqué. “Une nouvelle fois, nous tiendrons notre promesse. Le candidat du président Trump aura droit à un vote dans l’enceinte du Sénat des États-Unis.”
Cette déclaration a ulcéré les démocrates, qui n’ont pas manqué de souligner son changement de ton. Ironiquement, le sénateur démocrate Chuck Schummer ne s’est pas privé de reprendre mot pour mot la phrase de Mitch McConnell à l’époque.
The American people should have a voice in the selection of their next Supreme Court Justice. Therefore, this vacancy should not be filled until we have a new president.
— Chuck Schumer (@SenSchumer) September 18, 2020
Selon le média américain NPR, Ruth Bader Ginsburg avait dicté quelques jours plus tôt sa dernière volonté à sa petite-fille: “ne pas être remplacée tant qu’un nouveau président n’aura pas prêté serment”.
Un souhait auquel Joe Biden, le candidat démocrate à la Maison Blanche, est aussi favorable: “Les électeurs doivent choisir le président, et le président doit proposer un juge au Sénat”, a-t-il dit dans une déclaration à la presse vendredi soir.
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