Moustiques tigres: À Nice, l’ARS s’inquiète d’un possible « foyer » de dengue

[ad_1]

AFP

En 2019, 58 départements sur les 96 départements métropolitains étaient colonisés par le moustique tigre selon un rapport parlementaire.

MALADIES – Un premier cas signalé vendredi, un second ce lundi 7 septembre. L’Agence régionale de santé (ARS) s’inquiète d’un retour de la dengue dans la région de Nice et dans les Alpes-Maritimes et parle pour la première fois d’un possible “foyer”, ce qui signifie qu’une dizaine de cas suspects sont en cours de vérification, précise France Bleu Alpes-Maritimes ce mardi 8 septembre.

Il s’agit de “cas autochtones”. Les personnes infectées n’ont pas voyagé dans les 15 jours précédant l’apparition des symptômes et ont donc été piquées par un moustique tigre, du genre Aedes albopictus, en métropole. Le premier cas est un habitant du quartier de Pessicart, l’autre du boulevard Mantega-Righia également à l’ouest du boulevard de Cessole.

Des actions de démoustication réalisées

Le quartier de résidence de ces deux personnes a été “rapidement démoustiqué”, a expliqué l’agence. L’Entente interdépartementale de démoustication (EID) est intervenue sur la voie publique et dans les jardins privés pour réaliser des actions de démoustication. Elles sont également accompagnées d’une campagne d’information de la population par le porte à porte et la diffusion de brochures.

Une enquête de voisinage a été effectuée pour rappeler “l’importance des mesures de prévention visant à se protéger des piqûres (utiliser des répulsifs, porter des vêtements couvrants et amples, les imprégner d’insecticide pour tissus…). Les habitants sont invités à éliminer autour du domicile tout ce qui peut contenir de l’eau stagnante et constituer des gîtes de prolifération des moustiques”.

Cette maladie tropicale se traduit par de fortes fièvres, des douleurs articulaires et de la fatigue. Dans un faible pourcentage de cas, elle peut être mortelle si elle prend une forme hémorragique ou se porte sur des organes vitaux. En cas de symptômes évocateurs (forte fièvre d’apparition brutale, douleurs musculaires ou articulaires, douleurs oculaires, fatigue, maux de tête…), l’ARS appelle à consulter immédiatement son médecin traitant. L’organisme rappelle cependant que la dengue “est asymptomatique dans 50 à 90% des cas”.

EID Méditerrannée

L’implantation du moustique tigre à l’échelle communale à la date du 1er janvier 2020.

 

Le nombre de cas de dengue signalés à l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a été multiplié par huit au cours des deux dernières décennies à travers le monde, passant de plus de 500.000 cas en 2000 à plus de 2,4 millions en 2010 et 4,2 millions en 2019. Les décès signalés entre 2000 et 2015 sont passés de 960 à 4.032.

Les moustiques Aedes, vecteurs de maladies comme la dengue ou encore le zika ou le chikungunya, vont “représenter un risque sanitaire majeur sur l’ensemble du territoire” lors “des prochaines décennies”, avait alerté fin juillet une commission d’enquête à l’Assemblée, qui appelle à des actions vigoureuses.

“Il s’agit d’une espèce invasive, qui n’existait pas dans l’hexagone avant 2004. En 2019, 58 départements sur les 96 départements métropolitains étaient colonisés”, selon la rapporteure et députée LREM de Mayotte Ramlati Ali.

“Si pendant cinquante ans le territoire métropolitain a vécu à l’abri des maladies transmises par les moustiques, tel n’est plus le cas aujourd’hui. Il faudra apprendre à vivre avec eux, en limitant au mieux leur impact sur la santé des Français”, ajoute-t-elle dans son rapport.

Combattre ces moustiques grâce à d’autres moustiques?

Le World Mosquito Program, un programme de recherche australien à but non-lucratif, a mis au point il y a près de dix ans un procédé qui permet d’inoculer dans les femelles moustiques une bactérie présente à l’état naturel dans “60% des insectes à travers le monde” et de “supprimer la transmission de ces virus (dengue, notamment) à l’être humain”, avait déclaré fin août à l’AFP Bruno Col, porte-parole du World Mosquito Program.

Ce programme de recherche collaborative, financé notamment par la Fondation Bill and Melinda Gates, a déjà procédé à plusieurs lâchers de moustiques porteurs de cette bactérie appelée Wolbachia, d’abord en Australie, puis au Brésil, en Nouvelle-Calédonie ou encore en Indonésie.

Inoculée au moustique, cette bactérie “provoque un raccourcissement de la durée de vie de la femelle moustique et réduit le risque que le moustique soit infecté par le virus s’il pique une personne malade et empêche la transmision par le moustique”, a expliqué Anna-Bella Failloux, entomologiste et directrice de recherche à l’Institut Pasteur.

À voir également sur Le HuffPost: 3 gestes pour utiliser correctement son anti-moustique

[ad_2]

Source link

Facebooktwitterredditpinterestlinkedinmail

Soyez le premier à commenter

Poster un Commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée.


*


Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.