
[ad_1]
FAKE NEWS – “Affaire des chevaux mutilés: l’animateur et producteur Nagui placé en garde à vue (parquet de Paris)”. Si vous faites partie des quelque 16 millions d’abonnés à Twitter en France, vous avez peut-être vu passer cette (fausse) information. Attribuée à l’AFP, l’agence France Presse, il s’agit en fait d’un message mensonger parmi de nombreux autres qui lient, pour une raison encore inexpliquée, Nagui aux centaines d’attaques d’équidés survenues depuis cet été.
Ce mardi 22 septembre, le nom de l’animateur de “N’oubliez pas les paroles” et “Tout le monde veut prendre sa place” se retrouve même dans les tendances Twitter, qui recensent les mots-clés les plus utilisés sur le réseau social. Pour tenter de comprendre d’où vient cette rumeur, il faut remonter aux alentours du 17 septembre où des premiers messages d’internautes impliquaient Nagui dans les affaires des chevaux mutilés.
Des internautes cachés derrière les pseudos d’utilisateurs “Satan Giscard”, “FrancisPolicier” (qui précise “compte parodique” dans sa bio), “PapitroBry” ou encore “MichelLeSapin1″ modifient leur photo de profil et leur nom pour se faire passer pour des médias tels que l’AFP, Libération, le blog de Jean-Marc Morandini ou Médiavenir. Et de propager les faux titres suivants: “Affaire des chevaux mutilés: l’animateur et producteur Nagui placé en garde à vue (parquet de Paris)”; “L’affaire des chevaux mutilés: Nagui ‘présente ses excuses’ aux équidés”; “FLASH – L’animateur Nagui placé en garde à vue ce soir, il est entendu pour l’affaire des chevaux mutilés” ou encore “Nagui haras qui rit? Le bourreau chevalin incarcéré aux Baumettes”.
Il n’en fallait pas plus pour que certains internautes tombent dans le panneau de ces faux comptes et relaient les messages, participant à leur propagation sur le réseau social.
La raison de cette fausse rumeur? A priori aucune. Interpellés par certains internautes ou les médias dont ils ont usurpé l’identité, les auteurs de la rumeur assurent qu’ils voulaient simplement s’amuser. “Je suis au chômage, je m’ennuie énormément mais comme vous avez l’air sympa ok j’arrête”, répond Satan Giscard à l’AFP qui lui demandait d’arrêter d’utiliser son logo.
Le hic, c’est que, magie d’Internet oblige, d’autres continuent d’y croire et la fausse information poursuit son chemin. Et ce alors même que les utilisateurs qui avaient été les premiers à propager ce hoax ont depuis supprimé leurs messages.
Contacté par Le HuffPost, l’animateur de France 2 n’a pas répondu à nos sollicitations mais il semblerait qu’il ait découvert être la cible de cette fausse rumeur grâce à l’une de ses chroniqueuses sur France Inter, Fanny Ruwet.
Sur Twitter, l’humoriste de “La bande originale” a partagé un montage des dizaines de tweets et fausses unes de presse relayant la fake news. “On est d’accord que je suis OBLIGÉE d’en faire mon sujet de chronique de mercredi?”, écrit-elle.
Et de partager des captures d’écran d’un échange sur Whatsapp avec Nagui, où l’animateur a dû mal à comprendre ce qu’il se passe. “Je ne comprends rien. Explique la vanne”, lui demande-t-il. “Où est la vanne?”, répète-t-il lorsqu’elle lui apprend que “plein de gens ont commencé à dire que c’était toi le gars qui mutile des chevaux”. “La vanne c’est l’absurdité”, esquisse la chroniqueuse. Et Nagui de se dire “super trop vieux” pour comprendre cela.
Ce lundi 21 septembre, La Dépêche du Midi rapporte qu’une ponette a été retrouvée tuée et mutilée dans l’Aveyron, un cas supplémentaire dans la longue liste d’équidés pris pour cible depuis le début de l’été un peu partout sur le territoire français.
Oreilles coupées, parties génitales tranchées, yeux crevés… Environ 200 d’affaires de violences sur des animaux font actuellement l’objet d’enquêtes de la part de la gendarmerie, “mais seulement une trentaine de cas sont considérés comme des actes avec une intervention humaine”, indique le Parisien.
À ce stade pour les enquêteurs, les motivations sont diverses (challenge sur internet, pratiques sataniques, haine des équidés, mimétisme, etc.) et les auteurs multiples.
À voir également sur Le HuffPost: Ces éleveuses redoutent tant les mutilateurs de chevaux qu’elles préfèrent témoigner anonymement
[ad_2]
Source link






Poster un Commentaire