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POLITIQUE – Après l’assassinat de Samuel Paty, ce professeur d’histoire-géographie décapité près de son collège à Conflans-Sainte-Honorine pour avoir montré à ses élèves des caricatures du prophète Mahomet, comment les écoles de la République doivent-elles réagir? “Il faudra qu’il se passe quelque chose de spécifique et d’historique à la rentrée scolaire après les vacances de la Toussaint”, a déjà annoncé le porte-parole du gouvernement, Gabriel Attal, ce dimanche 18 octobre sur BFMTV.
Manuel Valls a développé une idée plus précise de la réponse à apporter. “La meilleure manière de protéger les enseignants, l’école et l’avenir de nos enfants, c’est qu’au lendemain de la rentrée scolaire après les vacances de la Toussaint, partout dans ces cours d’histoire-géographie, en 4e, en 3e, au lycée, on montre ces caricatures, celles de Charlie. Qu’on organise un grand débat dans l’école, et pas seulement pour quelques jours (…) Toute la hiérarchie de l’école doit être alignée sur cette volonté”, a sommé l’ancien Premier ministre socialiste sur Europe 1 et CNews. Une proposition immédiatement avalisée par Xavier Bertrand. Le président de la région Hauts-de-France a estimé sur RTL et LCI que “c’est une des idées importantes pour montrer qu’on nous ne fera pas plier, ni baisser la tête”.
Autre figure de la droite à se déclarer favorable à la proposition de Manuel Valls, la présidente de la région Île-de-France, Valérie Pécresse, pense elle aussi qu’”à la rentrée du 2 novembre, il devrait y avoir une journée pédagogique entièrement consacrée à la liberté d’expression dans chaque classe, dans chaque ville, dans chaque quartier. Parler du droit de caricaturer et montrer effectivement des caricatures”, a-t-elle déclaré sur Europe 1. Mais Valérie Pécresse n’a pas été jusqu’à préciser si, parmi les caricatures de Charlie Hebdo obligatoirement présentées dans ces cours consacrés à la liberté d’expression, les enseignants devront par exemple montrer à leurs élèves une couverture de l’hebdomadaire satirique qu’elle jugeait “honteuse”.
En octobre 2015, après l’envolée de Nadine Morano qualifiant la France de “pays de race blanche”, un dessin présentant l’eurodéputée LR comme la “fille trisomique cachée” du général de Gaulle était publié en une de Charlie Hebdo. “Une caricature radicalement honteuse”, s’indignait alors Valérie Pécresse, rompant brutalement avec l’esprit bienveillant de “Je suis Charlie”. Quelques mois plus tôt, au lendemain de l’attaque meurtrière visant la rédaction du journal satirique, elle défendait pourtant une vision du droit à la caricature ne souffrant d’aucune exception, comme vous le voir dans notre vidéo en tête de cet article.
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