Roselyne Bachelot illustre les problèmes posés par le masque sur un plateau télé

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MÉDIAS – Gilles Bouleau et Anne-Sophie Lapix bientôt masqués pour leurs JT? “Il n’est pas exclu que cela soit décidé, il y a des discussions en cours”, a expliqué le porte-parole du gouvernement, Gabriel Attal, ce mardi 1er septembre au micro de France Info, jour d’entrée en vigueur du masque obligatoire en entreprise.

Si, officiellement, la question n’est toujours pas tranchée, les ministres du Travail et de la Culture ont déjà plaidé -non masquées- en faveur d’une dérogation à la règle commune autorisant les entreprises du secteur audiovisuel à s’affranchir de l’obligation de faire porter un masque de protection dans leurs studios. “Sur un plateau comme celui-ci, on voit bien que cela serait pénalisant d’avoir systématiquement un masque”, a ainsi estimé Élisabeth Borne le 24 août sur Europe 1. Un refrain repris par sa collègue Roselyne Bachelot : “Je pense qu’on devrait, j’espère qu’on pourra, s’abstenir de porter des masques”, a déclaré la ministre de la Culture interrogée par France Musique ce lundi.

À son corps défendant, Roselyne Bachelot a pourtant fait la démonstration de l’utilité de s’équiper d’un masque lorsqu’elle accorde une interview en plateau. C’est en effet pile au moment où le journaliste de France Musique l’a interrogée, sans masque, sur le non-port du masque dans les médias que la voix la ministre s’est fait bruyamment entendre, ou plus exactement… sa toux. Une longue série d’expectorations devant le micro, finalement apaisée par un verre d’eau, comme vous pouvez le voir dans notre vidéo en tête de cet article.

“Studio neuf et ventilé”

Sachant que les sécrétions engendrées par une quinte de toux peuvent parcourir jusqu’à 6 mètres dans un studio non équipé de parois en plexiglas, la ministre a-t-elle fait potentiellement prendre un risque à son interlocuteur, placé à “un peu plus d’un mètre” mais dépourvu d’équipement de protection, en toussant à plusieurs reprises sans porter de masque ? “La ministre s’est retournée pour tousser, du côté opposé au journaliste, certes sans gestes barrière, mais elle n’a pas pu l’atteindre”, tente-t-on de nous rassurer chez France Musique. Un examen attentif de la séquence montre pourtant la ministre tousser deux fois en direction de son intervieweur, et ce sans mettre la main devant sa bouche, ni avoir recours au pli de son coude pour limiter la propagation de ses postillons, comme le recommandent pourtant les autorités sanitaires pour éviter la transmission du nouveau coronavirus.

“Le studio, qui est neuf et donc ventilé, a été aéré tout de suite après l’émission et pour plusieurs heures, et désinfecté (micro, clavier, table, poignées) comme à chaque fois”, nous indique France Musique sans toutefois détailler précisément le mode d’aération, à savoir si l’air ambiant, potentiellement contaminé par Roselyne Bachelot, se renouvelle par extraction et apport d’un air “frais” venant de l’extérieur ou s’il est simplement brassé.

Il ne s’agit pas d’un simple détail technique puisque les aérosols issus d’une toux ou d’un éternuement peuvent, selon le taux d’humidité de la pièce, rester en suspension durant au moins une vingtaine de minutes. Impossible également de savoir sur quelles données scientifiques ou sanitaires se fonde précisément la direction de Radio France pour exempter de masque ses intervenants en studios, seules pièces de la maison de la Radio où son port reste facultatif.

Dans l’attente du Haut conseil de santé

Alors qu’un nouveau protocole sanitaire entre en vigueur ce mardi 1er septembre, imposant notamment le port du masque en entreprises dans les espaces clos partagés, les pressions exercées par les principaux groupes audiovisuels afin d’échapper à cette obligation n’ont pas encore abouti à l’obtention en bonne et due forme d’une dérogation. Sollicité sur ce point par le gouvernement, le Haut conseil de la santé publique n’a toujours pas (au moment de la publication de notre article) publié son avis, ni répondu à nos demandes d’explication.

En attendant que le Conseil de défense (CDSN) valide ou non cette dérogation, les salariés des médias concernés (animateurs ou journalistes) ne portent pas de masque sur les plateaux télé et radio, leur employeur ayant probablement trouvé dans les 21 pages de bonnes raisons d’échapper à la règle désormais commune, à défaut d’appliquer un sage principe de précaution en pleine crise sanitaire. 

À voir également sur Le HuffPostQuand Bachelot jurait qu’elle ne ferait plus de politique

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