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Zinkevych via Getty Images
CORONAVIRUS – La logistique de Noël cette année ne ressemble à aucune autre. Au lieu de la traditionnelle “qui amène la bûche?”, les questions sont plutôt orientées Covid-19, avec une préoccupation principale: comment faire pour s’assurer que le réveillon ne se transforme pas en cluster familial ?
Pour pouvoir profiter en toute tranquillité des fêtes, certaines familles se mettront sans doute d’accord pour passer un test – PCR ou antigénique – avant le soir du 24, tandis que le gouvernement français recommande de limiter à six personnes (hors enfants) le nombre de convives autour de la table. Quelles sont les autres alternatives ? Au Royaume-Uni et au Québec, l’idée d’un temps d’isolement avant et après Noël pour limiter les risques d’exposition au virus et de transmission a fait son chemin.
Sur le papier, le principe n’est pas mauvais, bien au contraire. Mais de l’avis de plusieurs spécialistes interrogés par Le HuffPost, la difficulté est ailleurs, dans son application réelle.
Une semaine d’isolement ou deux ?
14 jours avant Noël, est-ce trop tôt ou trop tard pour s’isoler ? Au début de l’épidémie en France, la quarantaine des personnes infectées et de leurs cas contact était établie pour deux semaines. Au mois de septembre, le gouvernement a décidé de réduire la période d’isolement à une semaine, en s’appuyant sur les recommandations des scientifiques.
Ce laps de temps de 7 jours est en général suffisant pour constater l’arrivée des premiers symptômes – si symptômes il y a. Il correspond aussi à la période où l’individu infecté est contagieux, estimée entre 7 et 10 jours après l’apparition des symptômes: si une personne ignore donc qu’elle est porteuse du virus, un isolement d’une semaine permet à minima de réduire le risque de transmission.
“Au-delà de cinq jours, moins de 10% des porteurs de virus non symptomatiques sont contagieux”, soulignait dès septembre l’épidémiologiste Antoine Flahault.
Un avis qui rejoint celui l’épidémiologiste Catherine Hill, qui parle elle de “10 jours” d’auto-confinement. Toutefois, si elle reconnaît que l’isolement préventif n’est “pas si mal comme idée”, elle met en garde contre un écueil important : pour être efficace, l’isolement doit être absolu. Ce qui pourrait s’avérer très contraignant.
Un confinement strict (encore plus qu’en mars)
Alors absolu à quel point ? “Chaque fois que vous sortez, vous prenez quelques risques, c’est donc efficace avec l’isolement le plus strict possible”, explique Catherine Hill au HuffPost. Ce qui signifie télétravailler ou encore se faire livrer ses courses, même si les supermarchés ne sont pas considérés comme des lieux de transmission à très haut risque et que le port du masque y est obligatoire. Mais cela veut aussi dire retirer ses enfants de l’école, 9 jours avant la date officielle des vacances de Noël.
En ce qui concerne les plus jeunes, le coronavirus reste en effet très mystérieux. La science n’a jusqu’à présent pas tranché sur leur réelle capacité à transmettre le virus, à quoi vient s’ajouter la possibilité d’être asymptomatique, très souvent observée pour cette tranche de la population.
Enfin, dernier point mais non des moindres, l’isolement préventif n’est véritablement efficace que si et seulement si tout le monde a suivi les mêmes règles de façon stricte. “Lorsque plusieurs membres d’une même famille sont plus ou moins prudents, il faudrait que les autres acceptent de s’aligner sur celui qui est le plus prudent”, résume Claire Matthieu, informaticienne au CNRS qui a travaillé sur la modélisation graphique de la propagation du Sars-Cov-2.
S’isoler pour faire la fête “comme avant” ?
Miracle de Noël, certaines familles parviendront peut-être à se mettre d’accord pour respecter ces très nombreuses contraintes. Mais cela sera-t-il suffisant pour faire la fête comme les années précédentes, en oubliant les gestes barrière, embrassades et repas à 10 inclus, en dépit des recommandations officielles ?
Catherine Hill se montre sceptique : “Je ne conseillerais pas, parce qu’il suffit qu’il y en ait un qui dise qu’il s’est isolé mais qui en réalité est allé dans un magasin ou ailleurs, ou un enfant qui a croisé les voisins, etc. C’est très facile de contaminer”, souligne l’épidémiologiste. “La stratégie optimale c’est d’être avec le minimum de gens et de faire le maximum attention.”
À voir également sur Le HuffPost: Pendant le covid-19, comment le père Noël s’adapte pour rencontrer les enfants
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