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Ludovic Marin / AFP
SYSTÈMES D’ALERTE – “Le XXe siècle a vu le passage du tocsin à la sirène, le XXIe siècle sera celui du passage de la sirène au téléphone portable”. Près d’un an après l’incendie de Lubrizol à Rouen, le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin a promis ce jeudi 24 septembre la mise en place d’un nouveau système d’alerte par téléphonie mobile en cas de danger pour la population.
Celui-ci sera déployé à partir de juillet 2021 dans les “zones prioritaires à forte population” ou “représentant un risque particulier”, puis généralisé à toute la France “d’ici à juin 2022”.
Un système, deux technologiques ”éprouvées”
“Nous devons moderniser la façon dont nous renseignons la population. C’est pourquoi, nous allons déployer sur l’ensemble du territoire national -y compris ultra-marin-, un système moderne à la fois de SMS en temps réel (…) et un système de ‘Cell broadcast’ (qui recourt à la diffusion cellulaire et non aux réseaux 3G, 4G ou 5G)”, a annoncé le ministre aux côtés de la ministre de la Transition écologique Barbara Pompili.
Nous allons faire faire un grand pas à notre système d’alerte : le XXème siècle a vu le passage du tocsin à la sirène, le XXIème siècle sera celui du passage de la sirène au téléphone portable. pic.twitter.com/H5gXjVi9Yq
— Gérald DARMANIN (@GDarmanin) September 24, 2020
“Les équipes du ministère de l’Intérieur ont, d’ores et déjà, initié les travaux avec les opérateurs de téléphonie mobile”, a précisé le gouvernement. Ce système complètera le système d’alerte actuel de plus de 2.000 sirènes raccordées à un logiciel de déclenchement mais que nombre d’élus jugent dépassé et peu efficace.
Il s’appuiera donc sur deux technologiques ”éprouvées” a fait valoir Gérald Darmanin, qui “permettra l’envoi massif et rapide de messages prioritaires par rapport aux communications traditionnelles”. Avec le “Cell Broadcast”, le message d’alerte (sous forme de SMS) n’est pas envoyé à un terminal mais directement à une antenne réseaux d’opérateurs qui diffuse à son tour le message à l’ensemble des téléphones qui se trouvent dans sa zone de couverture.
Nous allons déployer d’ici 2022 un nouveau système d’alerte aux populations : en cas de danger, toutes les populations, sur tous les territoires, métropolitains et ultra-marins, recevront un message d’alerte sur leur téléphone portable.
Trois avantages majeurs ⤵️ pic.twitter.com/02DuISAlG5— Gérald DARMANIN (@GDarmanin) September 24, 2020
En mai 2018, le ministère de l’Intérieur avait annoncé la fermeture de l’application d’alerte attentat SAIP (pour Système d’alerte et d’information des populations) lancée en 2016. Un rapport sénatorial avait mis en avant ses limites et ses dysfonctionnements. Lors de l’attentat du 14 juillet 2016 à Nice, l’application avait mis deux heures avant de signaler le drame. Lors de l’attaque terroriste de Trèbes en mars 2018 dans l’Aude, aucun signalement n’avait été déclenché.
Le nouveau système choisi par les autorités présente l’avantage de s’adapter à tous les mobiles et plus seulement aux smartphones, sans téléchargement d’application préalable. La diffusion par “Cell broadcast” permet également de passer par des canaux spécifiques prioritaires, échappant à la congestion des réseaux data 3G et 4G, souvent constatée lors des pics de communication.
Le Sénat recommande le système de diffusion cellulaire depuis 2010, les Pays-Bas l’appliquent depuis 2012, selon le rapport de la commission d’enquête de la Chambre haute sur l’incendie du 26 septembre 2019. Bruxelles demande la mise en place pour juin 2022 de ce système, qui est aussi utilisé aux États-Unis ou encore au Japon.
Augmenter les inspections de 50%
Barbara Pompili a par ailleurs confirmé l’engagement du gouvernement d’augmenter “d’ici à la fin du quinquennat” de 50% le nombre des inspections de sites industriels classés, mais pas la création de 50 postes d’inspecteurs en 2021, annoncé par son ministère en juin.
“Ca a été annoncé, mais encore une fois on en reparlera dans une semaine” a déclaré la ministre. “Je ne peux pas vous donner de chiffres, là maintenant (…) On a le plan de relance qui demande de mobiliser un certain nombre d’agents donc forcément (…) nous devons repenser l’organisation (…) Nous allons nous organiser pour qu’il y ait plus d’inspections”, a-t-elle ajouté.
Dans la nuit du 25 au 26 septembre 2019, près de 10.000 tonnes de produits chimiques étaient parties en fumée sur le site Lubrizol, classé Seveso, et celui de son voisin Normandie Logistique. L’incendie avait également provoqué un nuage de fumée noire de 22 km de long.
Lubrizol a été mis en examen le 27 février 2020 pour “déversement de substances nuisibles” et pour des manquements ayant porté une “atteinte grave” à l’environnement. Normandie Logistique est placée sous le statut intermédiaire de témoin assisté.
À voir également sur Le HuffPost: Macron interpellé par des habitants de Rouen après Lubrizol
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