
[ad_1]
Entre Nikola et Tesla, la proximité du nom et du prénom de l’inventeur serbe a laissé place à une véritable fracture. D’un côté, le récit d’un succès planétaire : Tesla. De l’autre : Nikola, et son mois de septembre le plus difficile que la firme ait pu connaître.
Basé à Phoenix, en Arizona, le constructeur né en 2014 était pourtant sur les bons rails. La firme avait même décidé de rejoindre le Nasdaq, et son introduction en bourse s’était plutôt bien déroulée, jusqu’à l’annonce du 8 septembre à laquelle son cours allait décoller de 53 %.
L’entreprise est notamment connue pour préparer un camion et un pickup électrique, deux projets venant emprunter le chemin de Tesla, et en qui General Motors décida de prendre une part de 11 % dans la boîte, tout en faisant sa propre commande de véhicules. La suite de l’histoire a fait les grands titres. Le mensonge sur les tests et la démission de son PDG Trevor Milton ont remis en question l’avenir de la startup.
Les dessous d’une tourmente
En parallèle au cours de son action, la crédibilité de Nikola a fait les montagnes russes en l’espace de cinq semaines. Pour rappel, l’entreprise a plongé dans la tourmente quelques jours seulement après l’annonce de General Motors, quand un vendeur à découvert du nom d’Hindenburg Research a publié un rapport dénonçant l’activité du constructeur sous différents points, dont celui de la crédibilité même de son projet de camion électrique, et la mise en place d’une « fraude complexe fondée sur des dizaines de mensonges ».
En bourse, le cours de l’action Nikola en avait payé les frais, mais la casquette de vendeur à découvert d’Hindenburg Research n’a pas joué en la faveur de ces accusations, jugées peu crédibles. En réalité, il a fallu attendre le coup de théâtre de Nikola, qui a répondu une semaine après à ces accusations en reconnaissant plusieurs points, dont celui d’une vidéo de son camion électrique, qui avançait effectivement sur une pente descendante laissant à croire que la motricité de l’engin était déjà de vigueur il y a plusieurs années.
Ce fut le point de départ d’une véritable remise en question. Mais pour l’heure, le partenariat entre GM et Nikola était toujours en vigueur.
La démission de Trevor Milton
Le contrat entre la startup et le gigantesque constructeur américain continuait à se fixer des dates pour la conclusion de l’accord. Mais le temps passait, et aucune confirmation n’était rapportée par une partie ou l’autre. Le 15 septembre, puis le 30 septembre… La date fut repoussée jusqu’alors.
Entre-temps, le cauchemar continua pour les actionnaires de Nikola. L’entreprise enchaîna les déclarations contradictoires : elle se félicita de l’arrivée de la SEC (Securities and Exchange Commission) dans l’affaire pour enquêter, tout en voyant son PDG, Trevor Milton, démissionner brusquement, le 20 septembre. Il est aussi le plus important actionnaire de l’entreprise, avec une somme évaluée à 3,1 milliards de dollars.
Au Nasdaq, l’action Nikola ne se négocie plus au-dessus des 26 $. Son cours fluctue entre 17 et 25 $ l’action, une petite remontée que la marque doit à la prise de parole d’un représentant de General Motors, le 29 septembre, dans laquelle il repoussait une nouvelle fois la date d’accord avec Nikola, sans tout de même l’annuler. « Nous poursuivons nos discussions avec Nikola et fournirons d’autres mises à jour si nécessaire ».
Depuis sa première annonce le 8 septembre, General Motors sait que la part de 11 % dans Nikola a vu son capital baisser de moitié. Il y a cinq semaines, il en valait encore plus de 2 milliards.
L’accord de GM et Nikola pourrait découler sur la production du « Badger », un pickup électrique © Nikola
Un dénouement le 3 décembre
Maintenant, en ce mois d’octobre, Nikola continue de chercher à se défendre et rassurer ses investisseurs. La manière d’y procéder ne semble pas plaire à tous : la semaine dernière, Nikola voyait une nouvelle fois son cours chuter suite à une annonce de l’un de ses cadres affirmant que leur projet avec General Motors n’était pas des plus importants et que l’entreprise pouvait très bien continuer à exister sans la présence de ce projet du nom de « Badger » (le nom du pickup en question).
Une annonce pour montrer la solidité de Nikola, compris par les actionnaires comme le premier pas vers un aveu d’échec dans les négociations avec GM. Mark Russell, le nouveau PDG de Nikola, déclarait encore le 15 octobre : « Badger était un projet intéressant et passionnant pour certains actionnaires, mais nos actionnaires institutionnels se concentrent principalement sur le plan d’affaires ».
À quoi faudra-t-il s’attendre pour la suite ? Nikola et General Motors ont planifié au 3 décembre la fin de leurs négociations et l’annonce ou non de la poursuite de l’accord. Si la startup n’en obtient pas, ou si elle n’annonçait rien entre temps, la confiance de ses actionnaires pourrait peser très fort et son activité pourrait rapidement être remise en question. Sur le marché des nouvelles mobilités électriques, la survie n’a jamais été facile (même pour Tesla), mais Nikola devra redoubler d’efforts pour soigner sa crédibilité et revenir dans la course.
[ad_2]
Source link












Poster un Commentaire